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château rouge - Page 2

  • Action Barbès participait à la table ronde "espace public"

    Hier soir, à la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or Chateau rouge, une innovation a failli partager les citoyens venus débattre. En effet, pour innover, les membres de l'équipe d'animation du CQ avaient décidé de traiter les quatre thèmes choisis en petits groupes, en tables rondes, selon l'expression consacrée, même si de table il n y avait pas trace.

    paris,18,goutte d'or,chateau rouge,barbès,conseil-de-quartier,espace-publicAriel Lellouche, membre du conseil de quartier et animateur de la soirée, a commencé par expliquer aux présents que le but était de donner une suite à la précédente réunion du conseil de quartier qui avait été très animée et traitait déjà de l'espace public, sous l'aspect de l'occupation dudit espace. Comment et par qui est occupé l'espace public dans le périmètre de la Goutte d'Or - Chateau rouge ? Dans certaines rues, par la prostitution, à d'autres endroits par les vendeurs à la sauvette ou par des trafics illcites, également par des commerces qui débordent des limites qui leur sont assignées, etc. D'où l'idée de scinder les problèmes et d'en discuter en tables rondes pour entendre les propositions des habitants, confrontés à ces types de nuisances ou d'incivilités.

    Les thèmes se résumaient en "commerce", "sécurité", "propreté et incivilités" et la dernière, à laquelle nous avons collaboré, "espace public et végétalisation". Plus d'une vingtaine de personnes ont donné librement leur définition de l'espace public tout en se présentant : pour les uns, c'est tout simplement la rue et le trottoir devant chez eux, là où ils souhaiteraient plus de tranquillité, pour d'autres ce sont des comportements qu'il faut changer pour que l'espace qui appartient à tous soit respecté par tous. Il nous a semblé qu'une majorité des participants à notre table ronde souhaitait une réappropriation de l'espace public par les habitants du quartier. paris,18,goutte d'or,chateau rouge,barbès,conseil-de-quartier,espace-publicCertains ont marqué la différence entre habitants et usagers de l'espace public, soulignant que les "gens d'ici" sont plus respectueux de leur environnement. D'autres  pensent que l'éducation peut beaucoup pour améliorer la cohabitation, les cultures et les histoires des personnes qui se croisent à la Goutte d'Or demandent un long temps d'adaptation. Les habitudes des Français de longue date sont ancrées dans un savoir vivre, imposé dès l'enfance, que d'autres populations ne possèdent pas ou qui leur reste étranger. Selon le caractère des intervenants, les uns apprécient le côté vivant du quartier, ils se sentent plutôt en sécurité dans la foule, ils réclament des événements festifs dont il pensent qu'ils pourraient rapprocher les personnes qui ne se connaissent pas. Une habitante a évoqué les amicales de locataires dans les immeubles des bailleurs sociaux, nombreux dans le quartier, ces associations savent trouver des solutions aux problèmes de cohabitation. Créer du lien social, mieux communiquer les uns avec les autres, toute démarche dans ce sens rapproche incontestablement les personnes et limite les comportements agressifs.

    Il n'en reste pas moins que les occupations non souhaitées de l'espace public par les vendeurs à la sauvette, par les prostituées ou par les dealers de toutes substances, ne relèvent pas de la bonne volonté des habitants. Ils les supportent plus ou moins bien. Ils font avec... Parfois l'exaspération gagne. Certains ont demandé en quoi d'éventuelles propositions des habitants sauraient changer la situation. C'est bien la question pertinente qui se pose : une fois listée les envies des uns et les nuisances dénoncées par les autres, que sortira-t-il d'une telle réunion ? Certes, le lien social est une piste à favoriser, mais au-dela, la solution n'est pas vraiment entre les mains des citoyens. Peu de personnes l'ont dit. 

  • Une salle pleine ... à craquer.

    Conseil de quartier Goutte d'Or le 23 novembre

     

    Espace public : prostitution, vente à la sauvette, drogues, propreté… tout y est passé pendant ce conseil de quartier très animé, devant une salle archicomble. Thème hautement sensible dans ce secteur du 18e.

    Pour répondre aux questions, le commissaire divisionnaire M.Clouzeau, le premier adjoint Eric Lejoindre, un représentant de la DPP (Direction de la prévention et de la protection), le responsable RATP de la ligne 4.

     

    PHOTOS - Goutte d'Or CQ du 23 nov 2010 web.JPG

     photo de la salle de l'école élémentarie de la rue P. Budin.

     

    Plusieurs habitants, jeunes qui viennent de s’installer et moins jeunes qui habitent le quartier depuis de très nombreuses années, ont le sentiment que leur quartier est abandonné, qu’il n’est plus le même. Dealers, toxicomanes qui se droguent sous les fenêtres et dans les halls d’immeubles, agressions, prostitution, extension des espaces de vente à la sauvette, gêne pour les commerçants et perte de chiffre d’affaires, métro Barbès difficile d’accès, bruits nocturnes liés aux débits de boissons alcoolisées illégaux, la situation se dégraderait.

    Les rues les plus citées, rue Dejean, Poulet, de Suez, de Panama, Myrha, boulevard Barbès aussi, le carrefour Barbès et le marché boulevard de La Chapelle, rue des Poissonniers.

    Eric Lejoindre a tenté de rappeler les efforts conséquents de la Ville et de la mairie du 18e pour éradiquer l’habitat insalubre, refaire  le square Léon (coût 500 000 €), mettre en place des équipes de développement local, subventionner des associations, faire avancer le projet de « marché des cinq continents » - qui attend depuis au moins 10 ans-. Son discours n’a pas été vraiment entendu.

    Le commissaire Clouzeau, qui a choisi de venir dans le 18e, a reconnu les difficultés rencontrées par ses agents.  Pour avoir connu le quartier il y a 20 ans, il ne lui semble pas que la situation se soit dégradée. Et pourtant, impossible d’éradiquer la vente à la sauvette : « police-menottes-prison », ce n’est pas possible. « On est devant des infractions : on ne peut mettre que des contraventions aux vendeurs, très nombreux en effet, PV qui ne seront d’ailleurs jamais payés ». Car si on en fait un délit, encore faut-il qu’il soit suivi d’une sanction. Or la garde à vue n’est guère à la mode et on ne peut pas en mettre 100 ! Puisqu'ils ne tiendraient pas dans le commissariat ! Ce phénomène est donc traité comme un problème d’ordre public : et nous, usagers de da station, nous constatons que la police fait un contrôle, les vendeurs changent de trottoir, la police repart, les vendeurs reviennent.   

    La hiérarchie des priorités : impossible aussi de mobiliser en permanence trop de policiers, alors qu’il y a des problèmes plus graves comme le trafic de stupéfiants. La seule sanction possible, et même efficace, reste la saisie de la marchandise. «  Mon meilleur outil, c’est la benne !! » conclut-il à ce sujet.

    Et la prostitution ? Rappelons que le racolage est devenu un délit. Une forte pression a été exercée sur Paris intra muros il y a quelques années. De fait, elle s’est alors déplacée, vers les boulevards des Maréchaux, et les bois, souvent dans des conditions d’insécurité considérables. Mais on la voit réapparaitre depuis quelques mois dans les voitures et même dans des halls d’immeubles. Les interpellations quotidiennes sont toutes classées sans suite par le Parquet qui estime que les prostituées sont avant tout des victimes et qu’il faut attaquer les réseaux. « On vide la baignoire avec une cuillère percée » !! s'exclame le commissaire. Pas d’évolution possible sans changement de politique pénale.

    Au final, on comprend que la ville ne reste pas inactive surtout en matière de réhabilitation, d’urbanisme, de logements, d’aide aux associations qui œuvrent sur le terrain. Là, les habitants le reconnaissent volontiers. Ils reconnaissent également que la Préfecture de police, mène des actions régulières : ainsi le 18 novembre dernier, une opération conjointe police/douanes de lutte contre la vente à la sauvette de cigarettes contrefaites dans le secteur Barbès/Rochechouart (18e) a permis d’interpeller 28 personnes. Ils reconnaissent encore que beaucoup de moyens et de personnes sont mobilisés, mais ils voient surtout que la misère est plus grande. Malgré cela, ce 23 novembre ils étaient très nombreux à ne pas voir le résultat de tous ces investissements humains et financiers et le faisaient savoir tant à la mairie qu’à la police. Les expressions «  quartier non mixte » et « ghettoïsation » sont revenues souvent dans les interventions. 

    PHOTOS - Jessaint Chapelle DPE.JPGMais personne n’a fait remarquer qu’il y avait depuis plusieurs années des suppressions importantes de fonctionnaires de police, de magistrats, d’enseignants, de moyens dans les services publics…

    En conclusion, nous n’avons pas été surpris par les déclarations de uns et des autres, car nous ne connaissons que trop la situation dans nos quartiers, toutefois l’absence d’évocation des suppressions d’effectifs dans la police, comme dans les autres services publics au demeurant, laisse perplexe. De la part du commissaire, on peut comprendre qu’il ne les mette pas en avant, par respect de la politique de son ministère, mais de la part des élus, ce silence est moins compréhensible.

     

  • Interruption du trafic sur la Ligne 4 du métro

    La RAPT annonce des travaux de modernisation sur la ligne de métro 4, notamment à la station Chateau rouge, dans le 18e arrondissement..

    Le trafic sera interrompu entre les stations Porte de Clignancourt et Barbès-Rochechouart du 11 au 14 novembre inclus.

    Un service de bus de remplacement est mis à la disposition des usagers entre les stations Porte de Clignancourt et Barbès-Rochechouart.

    Voir l'affichage en stations et l'information sur www.ratp.fr